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| Sujet: La question Française : un vaste mouvement de grèves... qui persiste et se renforce Jeu 5 Nov - 19:36 | |
| La question française: un vaste mouvement de grèves, mais invisible et sans traduction politique27 juillet 2015, Jacques Chastaing - Citation :
- Depuis la victoire de François Hollande en 2012, un profond climat de morosité afflige la majorité des militants ouvriers, syndicaux ou politiques: jamais le pays n’aurait connu autant de reculs sociaux d’une telle ampleur et il n’y aurait pourtant – à leurs yeux – aucun mouvement de riposte populaire, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays voisins.
Il est vrai qu’avec les différentes mesures gouvernementales prises en trois ans, – ANI (Accord national interprofessionnel), CICE (Crédit, d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), Pacte de Responsabilité ou en train d’être prises, loi Macron (Emmanuel Macron, ministre de l’Economie depuis août 2014), Dialogue social, plan Hirsch (Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris) – et d’autres envisagées dans un avenir proche contre le Code du travail ou les retraites complémentaires, jamais il n’y avait eu un tel recul social.
Par contre, il est faux de penser qu’il n’y a pas de mouvement de contestation de ce décrochage social. Il y en a un, assez important même, mais pourtant invisible, y compris aux yeux de la plupart des militants qui souhaiteraient pourtant sincèrement un tel mouvement, qu’ils soient de gauche, de gauche de la gauche ou d’extrême gauche.
Ce serait d’ailleurs étonnant qu’il n’y ait pas de résistance en France si on peut en voir, à des degrés certes divers, en Grèce, Espagne, Portugal, Belgique, Grande Bretagne, Irlande, Allemagne ou Italie. A L'encontre La question française (II). Un vaste mouvement de grèves mais invisible et sans traduction politiqueLe 2 novembre - Citation :
- La question d’un mouvement social invisible a été à nouveau mise à l’ordre du jour par les deux chemises déchirées des dirigeants d’Air France qui en seraient révélatrice, ou pas, selon les uns ou les autres.
On ne sera pas surpris que le premier ministre Manuel Valls réponde ainsi à cette interrogation: «La colère, elle peut s’exprimer d’une autre manière, d’un point de vue électoral, elle s’exprime parfois par des attitudes de violence d’un certain nombre de personnes qui se sentent oubliées, humiliées, rejetées. Mais, objectivement, il y a aujourd’hui moins de mouvements sociaux et moins de jours de grève» a déclaré M. Valls (Les Echos.fr 15.10.2015 «Valls dénonce le «refus de dialoguer» de la CGT»).
Bien sûr, ce qu’il dit est faux, d’abord d’un point de vue factuel, puisqu’il s’appuie sur un chiffrage de grèves «aujourd’hui» qui n’existe pas, car il n’y a pas eu de recensement après 2013. Ensuite, c’est faux surtout parce qu’il y a beaucoup de grèves actuellement. Et, enfin, il n’y a pas un seul conflit du type Air France actuellement, mais des dizaines, même s’ils ne sont pas autant médiatisés.
Cependant, en affirmant qu’il n’y a pas de lien entre les chemises déchirées et la conflictualité générale en France qui serait selon lui au plus bas, le premier ministre dit toutefois ce que pensent l’essentiel des commentateurs politiques, de la droite à la gauche, mais aussi beaucoup de militants, syndicaux ou d’une grande partie de la gauche de la gauche ou encore, malheureusement, même de l’extrême gauche, qui d’une certaine manière, ont intériorisé l’idée d’une défaite ouvrière.
En fait, Manuel Valls joue sur le fait que le rapport de force général reste très favorable au patronat pour l’identifier à une faiblesse des luttes alors qu’il ne s’agit que d’une faiblesse relative; malgré leur nombre important, les grèves actuelles ne suffisent pas, à infléchir le rapport de force général. Par rapport à l’ampleur des attaques anti-ouvrières actuelles, le niveau des luttes n’est pas suffisant pour inverser le rapport des forces. Cependant il s’agit là d’abord d’un problème politique avant même d’être une question sociale. C’est le sujet de cet article. A L'encontre La question française (II). Un vaste mouvement de grèves mais invisible et sans traduction politique Le 3 novembre - Citation :
- La question d’un mouvement social invisible a été à nouveau mise à l’ordre du jour par les deux chemises déchirées des dirigeants d’Air France qui en seraient révélatrice, ou pas, selon les uns ou les autres.
On ne sera pas surpris que le premier ministre Manuel Valls réponde ainsi à cette interrogation: «La colère, elle peut s’exprimer d’une autre manière, d’un point de vue électoral, elle s’exprime parfois par des attitudes de violence d’un certain nombre de personnes qui se sentent oubliées, humiliées, rejetées. Mais, objectivement, il y a aujourd’hui moins de mouvements sociaux et moins de jours de grève» a déclaré M. Valls (Les Echos.fr 15.10.2015 «Valls dénonce le «refus de dialoguer» de la CGT»).
Bien sûr, ce qu’il dit est faux, d’abord d’un point de vue factuel, puisqu’il s’appuie sur un chiffrage de grèves «aujourd’hui» qui n’existe pas, car il n’y a pas eu de recensement après 2013. Ensuite, c’est faux surtout parce qu’il y a beaucoup de grèves actuellement. Et, enfin, il n’y a pas un seul conflit du type Air France actuellement, mais des dizaines, même s’ils ne sont pas autant médiatisés.
Cependant, en affirmant qu’il n’y a pas de lien entre les chemises déchirées et la conflictualité générale en France qui serait selon lui au plus bas, le premier ministre dit toutefois ce que pensent l’essentiel des commentateurs politiques, de la droite à la gauche, mais aussi beaucoup de militants, syndicaux ou d’une grande partie de la gauche de la gauche ou encore, malheureusement, même de l’extrême gauche, qui d’une certaine manière, ont intériorisé l’idée d’une défaite ouvrière.
En fait, Manuel Valls joue sur le fait que le rapport de force général reste très favorable au patronat pour l’identifier à une faiblesse des luttes alors qu’il ne s’agit que d’une faiblesse relative; malgré leur nombre important, les grèves actuelles ne suffisent pas, à infléchir le rapport de force général. Par rapport à l’ampleur des attaques anti-ouvrières actuelles, le niveau des luttes n’est pas suffisant pour inverser le rapport des forces. Cependant il s’agit là d’abord d’un problème politique avant même d’être une question sociale. C’est le sujet de cet article. A L'encontre |
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| Sujet: Re: La question Française : un vaste mouvement de grèves... qui persiste et se renforce Jeu 5 Nov - 19:42 | |
| Moi je suis assez d'accord. Ca fait 15 ans qu'on se fait bouffer viollement et que tout le monde dit "ça va péter".
Au bout d'un moment, ça ressort. Il à fallu 4-5 ans depuis la grosse claque qu'on à pris en 2010 mais je pense que c'est reparti pour un cycle de lutte, qui s'arrêtera peut être dans quelques années, pour reprendre plus fort.
A moins qu'il enchaine direct avec un autre cycle, vu que j'ai l'impression que l'an prochain on va prendre très salement dans la gueule (inflation de retour - comme si elle était parti, application Macron, réforme gigantesque du code du travail, hausse préconisée de 45% de la taxe sur l'électricité, explosion des taxes d'habitation, hausse de l'électricité massive - cette année on à eu +2.5% en juillet alors qu'il y avait prévu entre 4 et 8%... ca va rapidement se payer. Les prix du gaz et du pétrole vont augmenter... les apl vont baisser... bref, ça va être rude l'hiver prochain selon les journalistes).
Donc ça présage aussi un cycle de luttes qui peut se coupler avec le premier... et donc le rendre encore plus explosif. Ou alors devant l'afflux de merde qui va nous tomber sur la gueule... bah tout le monde va être découragé et voilà. |
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Mao_ré
Messages : 1309 Date d'inscription : 08/06/2015
| Sujet: Re: La question Française : un vaste mouvement de grèves... qui persiste et se renforce Jeu 5 Nov - 20:30 | |
| C'était quoi la claque de 2010 ? | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La question Française : un vaste mouvement de grèves... qui persiste et se renforce Jeu 5 Nov - 20:37 | |
| Les retraites qui passent malgrés le mouvement des retraites.
Après c'est ma façon de voir les choses, je dit peut être de la merde, mais c'est ce que je pense avec ma théorie à moi. |
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| Sujet: Re: La question Française : un vaste mouvement de grèves... qui persiste et se renforce | |
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