tching tchang tchong fuzako

Le racisme ça compte pas concernant les asiatiques puisqu'ils on des têtes et une manière de parler rigolotes !

gros son

Tu trouves ? Moi l'effet "nouveauté" est un peu passé et je trouve qu'à force ça manque un peu d'imagination.

N'importe quoi.

Qui aurait pu imaginer "tching tchang" ? En voilà de la surprise.

C'est un pastiche du Japon contemporain avec quelques paroles anti-yellow, beaucoup de fleurs du joli mois de mai nippon, un couplet putophobe anti-rihanna, une magnifique go à 1mn 30 sur du gangsta-rap toujours sans arme si ce n'est un katana (hommage aux bobos d'iam?) et toujours pas de meufs dévêtues. Non, ça passe crème même avec le racisme anti-jaune à la sauce racaille.
Ca manque peut-être un peu de vigueur par rapport à PTQS ou au monde ou rien qui restent les grands classiques du groupe.

Néanmoins, je regrette qu'il n'y ait aucune allusion au zengakuren.

zets perché.e.s

"gros pecs dans l'hammam" avec un mouvement de va-et-vient du katana et de son fourreau y'a même un côté hétéro-curieux assez rare dans le gangsta-rap.

c sur kil s'aiment et se toucher les rapapeur, comme quoi même les petit.e.s branleu.se.r.e.s grandissent

le côté de crypto-gay de PNL transparaît depuis le début.

Toutes vos analyses sont plutôt moyennes mais vous avez le mérite d'essayer.

M. a écrit:

le côté de crypto-gay de PNL transparaît depuis le début.

dans ohlala je veux bien mais pas dans PTQS.

Citation :

Toutes vos analyses sont plutôt moyennes mais vous avez le mérite d'essayer.

Mon analyse sur le rap :
- si t'as pas adhéré au délire adolescent, tu n'adhéreras jamais à cette culture musicale, tu trouveras quelques morceaux pas mal mais tu n'iras jamais jusqu'à écouter un cd en entier;
- si t'as adhéré ado, ben tu garderas ce côté teubé d'ado toute ta vie.

Moi je relève plutôt du premier type, toi, du second.

C'est de la merde en barre. Leur prochain album va être bien pourri apparemment.

Plus de paroles mélancoliques et désabusées sur la fatalité de notre impossible être-au-monde dans la société marchande et plus spécifiquement dans les banlieues populaires reflétant parfaitement les ravages du fonctionnalisme anti-poétique des années 1950 en architecture; seulement de la fête surfaite, quelques interrogations, et la chatte à Eva Mendes.

On ne "ment plus quand on dit ça va" et on n'a plus de remords quand on est à table; on veut du joint et du biff et on chante lala.

Plus de mantras onomatopéiques ni de références désenchantées aux contre-cultures rattachées à un présent toujours plus morne, ni non plus d'images hallucinées et surréalistes sous fond d'instrumentales vaporeuses qui claquent; mais une répétition inlassable des mêmes références jusqu'à l'os, une caricature d'eux-mêmes dans chaque couplet, et des instrus électros qui n'arrivent même plus à la cheville de celle de "La vie est belle" (titre déjà ô combien contre-révolutionnaire).

Plus d'autotune lassé de lui-même ("j'suis pas un rappeur, sans vocodeur j'suis claqué") en puissance avec le rythme musical, habitant parfaitement son territoire en tant que peuple non-séparé de lui-même (mais constitué en bandes), mais des gimmicks désincarnés rejoués à tord et à travers, des musiques cachés derrière des clips incarnant toujours plus ce tourisme qui tue nos possibilités-mêmes de voyages, et des refrains pop prêt-à-l'emploi pour les radios.


PNL vivait, PNL est mort. N.O.S sent tout de même son "âme qui brûle", Ademo a été avalé par le hamam:

Citation :

chaque jour dans ce monde de merde que j'vis,
chaque jour j'rêve quc'est sur la lune que j'me tire,
dites à la juge qu'on l'a fait pour survivre,
j'voulais le monde, j'le veux toujours oh oui,
oh oui on a grandi un peu sauvages, mowgli
(Ademo - Mexico)

Citation :

eh jparle pas tching tchong tchang tching tchang
joue la folle dans ma chambre
Ttens roule ça que je m'envole
tching tchang tching eh
bah ouais jfume ma drogue
j'calcule pas mon phone

(Ademo - Tchiki Tchiki)

Triste époque, une luciole de moins

jamais les lucioles n'auraient cautionné ta critique du spleen lumpenprolétaire, jamais!

comme d'hab je ne vais pas prendre le temps de répondre mais quand je pense aux arguments que j'ai en tete je rigole d'avoir raison

individualiste.

Mao_ré a écrit:

comme d'hab je ne vais pas prendre le temps de répondre mais quand je pense aux arguments que j'ai en tete je rigole d'avoir raison

Celui qui m'a déçu récemment c'est SCH, son album est archi nul. Sinon PNL peut être que les texte perdent en qualité mais leurs dernières instru sont quand même vraiment bien.

Et sérieusement le refrain de DA j'le trouve magnifique.

Citation :

Oh fait moi j'ai les couilles de Papa !

J'suis désolé mais fallait la trouvé, ça relève du génie cette phase !

Le refrain de Da et l'instru de La vie est belle sont les seuls trucs biens sur les trois derniers titres sortis sérieux. Les textes perdent vraiment en qualité et en désillusion, en authenticité. Même la gestuelle dans les clips et leurs mises en scènes reflètent bien ça. L'argent en masse leur a pas fait tellement de bien, et tout ce qui auparavant n'était là que pour les rassurer, les réconforter, ou leur apporter un bonheur qu'ils savaient superficiel mais au moins immédiat (et qui leur amenait du remord), tout ça n'est plus là que pour le fun et n'est plus envisagé que sans aucune distanciation. C'est dommage, leurs deux premiers projets étaient vraiment lourds de ouf et faisaient même chialer dans ses fulgurances le babtou fragile que je suis.

J'ai vraiment l'impression qu'ils rejouent ce qu'ils avaient réussi à construire sans jamais lui insuffler un truc nouveau, et la désillusion du succès un peu présente dans DA n'est même plus là du tout. Peut être que je crie trop tôt à la défaite et que l'album complet sera un peu meilleur, mais j'ai bien peur que non. Leur haine et leur volonté de s'approprier le monde, comme leur désir d'évasion et leur lucidité improbable avouée dans chacune de leurs phases, leurs constats tristes et désenchantés et la mélancolie omniprésente ne sont plus là, ni non plus leur expérience  douloureuse de l'écoulement du temps dans un monde qui leur est étranger et qui leur faisait mal, qui était vu comme sale, comme une "tempête", etc.
C'était vraiment passionnant ces deux premiers disques, et pas de la simple branlette comme beaucoup l'ont crié, mais dans les trois derniers morceaux je n'ai rien vu de tout ça.

SCH pas encore écouté le dernier album. Mais son titre Anarchie était déjà un peu pourri, à voir

N'importe quoi pour Anarchie. ^

En gros les cerveaux élitistes que nous avons sont naturellement programmés pour encenser / être déçu, ce manichéisme nous rassure : il y a la preuve dans beaucoup de vos analyses que vous êtes pseudos spleeniens donc les révolutions sont naturellement voués à la défaite tout comme l'art.

De plus être groupie cela va une fois, pour surpasser ce comportement social mainstream il faut tuer le père artiste car cela correspond au schéma que j'avais imaginé. Rester fidèle serait montrer un manque de critique.

PNL est un groupe de cité qui fait des clips sur la costa brava dans un environnement cheap et leur voyage au Japon est raconté visuellement avec les plus gros des clichés. C'est totalement voulu, ce n'est pas du tourisme mais un pied de nez classiste envers les inégalités dans la part des foyers qui voyagent. Le tourisme en italique est une vision élitiste qui ne correspond pas aux combat du réel.

Concernant le tching tchong, on a ici une continuité filée de leur oeuvre antiraciste et en continuité avec les auteurs de la négritude qui s'approprièrent les insultes racistes pour en intégrer une célèbre au nom de leur mouvement. PNL construisait un monde animalier autour du thème de la jungle, c'était en référence au racisme de notre société. Certains disent qu'il aurait évolué, qu'il serait désormais implicite et basé sur la condescendance, PNL ne veut pas l'entendre et affirme que la banlieue est toujours racisée sur les mêmes bases qu'avant; ainsi PNL aujourd'hui intègre un nouveau groupe ethnique racisé et leur rappelle les bases du racisme qu'ils endurent; Ils s'approprient le tching tchang comme pour intégrer cela, montrer qu'on est solide, que l'on a compris votre jeu, que l'on est pas dupe, et que vos prétendues évolutions sur cette question sont caduques, vous en êtes restés au même point que vos vichystes grand-parents.

Lumpen, ado j'étais un mainstream type qui pensait être beaudelardien en écoutant noir désir et ratm et smashing pumpkins, et c'est vrai en parallèle de la fonky family et du rap français. Mais je reste de construction babtoue fragile ce qui ne peut me caser en 1 ou en 2, de plus comme j'étais et je suis le boloss qui pleure en écoutant une chanson comme bobomb je ne peux être le 2.

Mao_ré a écrit:

En gros les cerveaux élitistes que nous avons sont naturellement programmés pour encenser / être déçu, ce manichéisme nous rassure : il y a la preuve dans beaucoup de vos analyses que vous êtes pseudos spleeniens donc les révolutions sont naturellement voués à la défaite tout comme l'art.

De plus être groupie cela va une fois, pour surpasser ce comportement social mainstream il faut tuer le père artiste car cela correspond au schéma que j'avais imaginé. Rester fidèle serait montrer un manque de critique.

PNL est un groupe de cité qui fait des clips sur la costa brava dans un environnement cheap et leur voyage au Japon est raconté visuellement avec les plus gros des clichés. C'est totalement voulu, ce n'est pas du tourisme mais un pied de nez classiste envers les inégalités dans la part des foyers qui voyagent. Le tourisme en italique est une vision élitiste qui ne correspond pas aux combat du réel.

Concernant le tching tchong, on a ici une continuité filée de leur oeuvre antiraciste et en continuité avec les auteurs de la négritude qui s'approprièrent les insultes racistes pour en intégrer une célèbre au nom de leur mouvement. PNL construisait un monde animalier autour du thème de la jungle, c'était en référence au racisme de notre société. Certains disent qu'il aurait évolué, qu'il serait désormais implicite et basé sur la condescendance, PNL ne veut pas l'entendre et affirme que la banlieue est toujours racisée sur les mêmes bases qu'avant; ainsi PNL aujourd'hui intègre un nouveau groupe ethnique racisé et leur rappelle les bases du racisme qu'ils endurent; Ils s'approprient le tching tchang comme pour intégrer cela, montrer qu'on est solide, que l'on a compris votre jeu, que l'on est pas dupe, et que vos prétendues évolutions sur cette question sont caduques, vous en êtes restés au même point que vos vichystes grand-parents.

Lumpen, ado j'étais un mainstream type qui pensait être beaudelardien en écoutant noir désir et ratm et smashing pumpkins, et c'est vrai en parallèle de la fonky family et du rap français. Mais je reste de construction babtoue fragile ce qui ne peut me caser en 1 ou en 2, de plus comme j'étais et je suis le boloss qui pleure en écoutant une chanson comme bobomb je ne peux être le 2.

pétain, je connaissais même pas smashing pumpkins, quand même. Je te regarderai sous un jour différent maintenant. C'est là que je me rends compte de la chance que j'ai eu d'avoir une enfance dans la hess, c'est darwinien, là où j'ai grandi, il n'y avait pas de place pour les auditeurs-trices de ça.

Dans ma nemausus déclassée j'étais mille fois au dessus du lot . Dans la Herman mais en électron libre :-d